LES MARSAUDERIES - ILOT A et B

Une méthodologie de co-conception urbaine et architecturale particulièrement engagée a éTé mise en œuvre entre tous les acteurs du projet, depuis le propriétaire du foncier, soucieux du devenir de son ancien site, jusqu’aux bureaux d’études partagés entre tous les architectes, les maîtrises d’ouvrages croisées et l’institution. Le projet architectural et urbain met en œuvre des îlots résolument invitants et ouverts au grand quartier qui puisent leurs inspirations architecturales et la qualité des usages quotidiens dans la géographie et l’histoire mais également et surtout dans la ligne directrice du projet général : montrer et démontrer les ressources de l’habiter en logement collectif. L’îlot A signe les attachements du projet global sur les espaces publics majeurs : existants sur le rond point des combattants d’Indochine, le chemin des Sourdes, et à fabriquer sur la rue des Marsauderies au droit de la rue de Takrouna prolongée. L’îlot fabrique une nouvelle topographie artificielle : point de transition entre la route de St Joseph et le plateau surélevé de la Poste. Le projet architectural se fabrique comme un soulèvement marqué d’un substratum rocheux. Les bâtiments naissent littéralement de l’espace public du futur parvis des postes, par de grandes façades inclinées végétalisées . La mise en mouvement des volumes fragmentés accompagne les vues vers le grand paysage du val d’Erdre depuis le point dominant du parvis des Postes. Les volumétries progressives et fragmentées sur la Poste offrent un adossement mesuré au futur parvis, initiant le prolongement d’une activité commerciale relayant celle de l’îlot B. Les voiles béton en émergence sur la rue des Marsauderies viennent en écho de l’architecture initiée sur le macro-îlot B lui faisant face, et fabriquent ainsi un paysage d’appartenance. Le projet de l’îlot B constitue l’appel émetteur du quartier en renouvellement depuis le rond- point des combattants d’Indochine et le prolongement des Sourdes vers l’Erdre. Ancré dans le basculement topographique de la rue des Marsauderies, il met en scène une écriture sculpturale et plastique du logement collectif. L’habiter devient ressource d’une évocation pouvant faire résonance partagée d’un ici et d’un ailleurs.