Hôpital de jour de Chevilly-Larue

Un cadre arboré L'hôpital de jour de Chevilly-Larue s'implante au milieu d'un parc planté de très grands arbres. Un chemin serpente dans le parc pour arriver au nouvel hôpital. L'environnement est calme et ombragé. Les anciens bâtiments étaient vétustes et morcelés en trois, avec la difficulté de passer par l'extérieur entre deux activités. Le nouveau bâtiment s'inscrit dans ce cadre sur un seul niveau continu en rez-de-chaussée. L'implantation en plan est simple, c’est un grand rectangle qui oriente sa façade sud sur le parc. Un hameau thérapeutique Le projet propose des soins à 25-27 enfants, garçons et filles de 4 à 14 ans présentant des troubles du spectre de l’autisme et autres troubles envahissants du développement relevant de soins ambulatoires quotidiens à mi-temps ou plus. L’idée est de constituer un cadre familier et rassurant à travers l’image d'un hameau de petits volumes à toits en pente juxtaposés. Les façades sont en bardage de bois, avec des variations du sens de pose du bois. Les façades sont percées de larges ouvertures vitrées à différentes hauteurs pour les enfants. Le bâtiment est surmonté d'une toiture continue brisée en plusieurs versants, en zinc coloré. La hauteur des pans varie selon les besoins du programme intérieur, rappelant ainsi le profil de petites maisons accolées et donnant au projet une échelle plus appropriable pour ses usagers. Certains pans de toiture se prolongent par de grandes verrières, pour l'éclairage naturel des pièces centrales. Quand on entre dans le bâtiment, la circulation principale ouvre sur les différents espaces des ateliers thérapeutiques et pour finir sur l'extérieur. Le choix d'une circulation ouverte sur l’extérieur a été privilégié pour la bonne orientation des patients. Des verrières zénithales permettent de bénéficier de la lumière naturelle. On retrouve à l'intérieur les éléments de charpente en bois qui constituent la structure principale. Des volumes variés et modulables Chacun des volumes des ateliers est différent, par sa taille et sa proposition en plan, et aussi par son plafond, plat, en pente ou avec un puits de lumière. Cette grande variation des espaces répond à la diversité des enfants accueillis dans cet hôpital et offre des espaces différenciés aux différentes activités. Ces activités vont donc prendre place dans des espaces bruyants ou silencieux, colorés ou blancs, ouverts sur l'extérieur ou fermés pour favoriser la concentration. Ces ateliers sont complétés par les bureaux du personnel soignant, une grande salle polyvalente et une salle de déjeuner avec sa cuisine. Chacun de ces espaces bénéficie d'un accès facile vers l'extérieur de plain-pied. Une architecture contenante L'architecture est ici au service du soin. Elle propose une diversité d’espaces spécifiques et également modulables, avec de grandes ouvertures sur le parc. C'est une architecture de proximité, familière et reconnaissable, qui propose sa matérialité sensible aux cinq sens des utilisateurs. Elle permet d'offrir un environnement contenant et rassurant pour les enfants et d'être facilement appropriable par les soignants. Une atmosphère des matériaux sur mesure Le travail avec l’équipe thérapeutique a permis l’élaboration d’une atmosphère particulière en fonction des types de pièces et de leurs usages : - Des pièces « refuges » où le son est utilisé à la fois pour apaiser, pour stimuler et pour éveiller les sens des enfants. - Des pièces d’activités dont le contrôle sonore permet un bruit important à l’intérieur sans déranger les autres usagers. - Des pièces liées à l’enseignement où le niveau sonore permet une meilleure concentration des enfants. En parallèle, une réflexion fut menée sur la matérialité du bâtiment afin d’obtenir un établissement pérenne, robuste et sans émissivité. La réponse à ces ambitions fut l’utilisation importante du bois dans la construction de l’édifice : une charpente en bois d’épicéa, des murs à ossatures bois, un bardage bois Douglas et un isolant biosourcé en fibre de bois pour son enveloppe. A l’intérieur, cette réflexion fut prolongée par l’utilisation d’un sol en caoutchouc naturel, d’habillages muraux et d’un faux-plafond en bois d’épicéa.