La Apoteka - atelier de permaculture et maison d’hôte

  • Conception et construction d'un atelier de permaculture et une maison d’hôte en briques, pierres, bambou et pisé (terre crue)
    Facade Est
    Lieu de travail
    Construire c’est détruire Au coeur de la forêt tropicale de Mazunte, au sud-ouest du Mexique, La Apoteka accueille un atelier et un local à outil au rez-de-chaussée, une chambre d’hôte et une terrasse à l’étage. Construire un édifice dans la forêt tropicale signifie déranger une certaine harmonie. La responsabilité de l’architecte est aussi de se positionner par rapport à l’ordre présent avant le projet. Détruire est inévitable, déranger le moins possible une option, recréer un nouvel équilibre l’objectif. Cela ne signifie pas forcément cacher le projet, l’ordre n’est pas que visuel. Il démarre au moment où l’on creuse les fondations. C’est bien la mission la plus difficile de ce projet au vu de la beauté du lieu. Minimum syndical La Apoteka est faite des matériaux locaux disponibles en grande quantité: fondations en pierre, murs en briques façonnées à la main, charpente en bambous (10% venant du site et 90% d’une exploitation régionale), toiture en feuilles de palmier royal (exploitation régionale et technique vernaculaire traditionnelle dans la région), sol en terre battue (pisé). Construire avec les matériaux locaux, c’est la première condition pour prétendre à un certain ordre du lieu. Le génie du lieu n’est pas simplement une donnée esthétique, historique ou symbolique. Un projet s’inscrivant dans un site avec harmonie a la capacité d’en révéler les potentiels dans sa matière et ses matériaux avant tout. Trio Les matériaux et les savoir-faire influencent le dessin mais l’inverse est également valable et souvent souhaitable. La Aptokea est le résultat des aspirations d’un client engagé, la persévérance de l’architecte et le savoir-faire d’un maitre maçon. Ce trio est la condition d’un projet réussit. La confiance entre ces trois acteurs s’est construite en même temps que le projet. Mon engagement pour une architecture logique (ou écologique) et l’engagement du client dans la permaculture (agriculture basée sur la compréhension du monde vivant et non sa domination) ont permis d’établir une première relation de confiance. Une fois sur le chantier, la relation avec le maître maçon, s’est faite tout naturellement et en particulier lorsqu’en étant moi-même également ouvrier sur le chantier, la confiance (le respect) mutuelle s’est installée. Alterner la hiérarchie, c’est à dire la questionner est un processus sain et pacificateur car il instaure une relation de confiance naturelle où les choix sont respectés non parce qu’il le faut mais parce qu’ils sont compris, discutés, adaptés. Dans « L’Histoire d’une maison », Eugène Viollet-le-duc, décrit le métier d’architecte tel qu’il pouvait s’exercer à l’époque. L’architecte est sur le chantier, il sait reconnaitre les bons bois de charpentes, il connait l’art de bâtir, ses choix restent connectés à la logique constructive et à celle des artisans présents sur le chantier. C’est en partie en réaction à une dématérialisation de la conception architecturale mais surtout par passion pour la matière que j’oriente mon architecture vers une pratique plus physique, plus empirique où la matière, les matériaux, les techniques et le dessin s’intègrent simultanément au projet et en devient son essence. On ne peut proposer une architecture engagée et de qualité qu’en se concentrant sur quelques projets à la fois et nous prônons à chaque projet un engagement maximum. Bioclimatique La Apoteka est positionnée afin de minimiser la coupe d’arbre, elle se situe proche de l’habitat du gérant, proche du futur étang de collecte des eaux de toiture, et est orientée en fonction du climat. Le climat tropical de Mazunte se traduit par une température quasi constante toute l’année avoisinant les 35°C, un air très humide et une alternance entre saison sèche et saison des pluies où il peut y avoir des vents assez violents bien que le projet soit naturellement protégé par les arbres de la forêt. Au Nord, le projet est complètement ouvert alors qu’au sud, un épais mur de briques dont le calepinage permet de consommer peu de brique tout en créant un faux aplomb vers l’extérieur. Ce détail permet que chaque rangée de briques fasse de l’ombre sur la suivante aux heures les plus chaudes de la journée, maintenant le mur à une température moins élevée. La toiture est réalisée en feuilles de palmier royal permettant d’isoler de la chaleur et d’amortir le bruit, les jours de fortes intempéries. La chambre d’hôte de l’étage est revêtie au sol par 12cm de terre pisée, huilée à l’huile de lin et cirée à la cire d’abeille. Pour la réalisation de ce sol en terre crue, 4 architectes Français venus pour apprendre la technique ont participé au chantier. Pauline Sémon, architecte et artiste a, durant ce mois de chantier participatif, tenu un carnet de dessin relatant l’évolution des travaux mais également la vie de chantier, les échanges entre ouvriers, client et architecte.
    Lieu de travail
    Mazunte OAX
    Mexique
    Juin 2014
    999 - Étranger
    Maître d’ouvrage
    El Rancho de la Moringa - Centre de permaculture
  • Conception et construction d'un atelier de permaculture et une maison d’hôte en briques, pierres, bambou et pisé (terre crue)
    Pose du toit en feuilles de palmier royal
    Lieu de travail
    Construire c’est détruire Au coeur de la forêt tropicale de Mazunte, au sud-ouest du Mexique, La Apoteka accueille un atelier et un local à outil au rez-de-chaussée, une chambre d’hôte et une terrasse à l’étage. Construire un édifice dans la forêt tropicale signifie déranger une certaine harmonie. La responsabilité de l’architecte est aussi de se positionner par rapport à l’ordre présent avant le projet. Détruire est inévitable, déranger le moins possible une option, recréer un nouvel équilibre l’objectif. Cela ne signifie pas forcément cacher le projet, l’ordre n’est pas que visuel. Il démarre au moment où l’on creuse les fondations. C’est bien la mission la plus difficile de ce projet au vu de la beauté du lieu. Minimum syndical La Apoteka est faite des matériaux locaux disponibles en grande quantité: fondations en pierre, murs en briques façonnées à la main, charpente en bambous (10% venant du site et 90% d’une exploitation régionale), toiture en feuilles de palmier royal (exploitation régionale et technique vernaculaire traditionnelle dans la région), sol en terre battue (pisé). Construire avec les matériaux locaux, c’est la première condition pour prétendre à un certain ordre du lieu. Le génie du lieu n’est pas simplement une donnée esthétique, historique ou symbolique. Un projet s’inscrivant dans un site avec harmonie a la capacité d’en révéler les potentiels dans sa matière et ses matériaux avant tout. Trio Les matériaux et les savoir-faire influencent le dessin mais l’inverse est également valable et souvent souhaitable. La Aptokea est le résultat des aspirations d’un client engagé, la persévérance de l’architecte et le savoir-faire d’un maitre maçon. Ce trio est la condition d’un projet réussit. La confiance entre ces trois acteurs s’est construite en même temps que le projet. Mon engagement pour une architecture logique (ou écologique) et l’engagement du client dans la permaculture (agriculture basée sur la compréhension du monde vivant et non sa domination) ont permis d’établir une première relation de confiance. Une fois sur le chantier, la relation avec le maître maçon, s’est faite tout naturellement et en particulier lorsqu’en étant moi-même également ouvrier sur le chantier, la confiance (le respect) mutuelle s’est installée. Alterner la hiérarchie, c’est à dire la questionner est un processus sain et pacificateur car il instaure une relation de confiance naturelle où les choix sont respectés non parce qu’il le faut mais parce qu’ils sont compris, discutés, adaptés. Dans « L’Histoire d’une maison », Eugène Viollet-le-duc, décrit le métier d’architecte tel qu’il pouvait s’exercer à l’époque. L’architecte est sur le chantier, il sait reconnaitre les bons bois de charpentes, il connait l’art de bâtir, ses choix restent connectés à la logique constructive et à celle des artisans présents sur le chantier. C’est en partie en réaction à une dématérialisation de la conception architecturale mais surtout par passion pour la matière que j’oriente mon architecture vers une pratique plus physique, plus empirique où la matière, les matériaux, les techniques et le dessin s’intègrent simultanément au projet et en devient son essence. On ne peut proposer une architecture engagée et de qualité qu’en se concentrant sur quelques projets à la fois et nous prônons à chaque projet un engagement maximum. Bioclimatique La Apoteka est positionnée afin de minimiser la coupe d’arbre, elle se situe proche de l’habitat du gérant, proche du futur étang de collecte des eaux de toiture, et est orientée en fonction du climat. Le climat tropical de Mazunte se traduit par une température quasi constante toute l’année avoisinant les 35°C, un air très humide et une alternance entre saison sèche et saison des pluies où il peut y avoir des vents assez violents bien que le projet soit naturellement protégé par les arbres de la forêt. Au Nord, le projet est complètement ouvert alors qu’au sud, un épais mur de briques dont le calepinage permet de consommer peu de brique tout en créant un faux aplomb vers l’extérieur. Ce détail permet que chaque rangée de briques fasse de l’ombre sur la suivante aux heures les plus chaudes de la journée, maintenant le mur à une température moins élevée. La toiture est réalisée en feuilles de palmier royal permettant d’isoler de la chaleur et d’amortir le bruit, les jours de fortes intempéries. La chambre d’hôte de l’étage est revêtie au sol par 12cm de terre pisée, huilée à l’huile de lin et cirée à la cire d’abeille. Pour la réalisation de ce sol en terre crue, 4 architectes Français venus pour apprendre la technique ont participé au chantier. Pauline Sémon, architecte et artiste a, durant ce mois de chantier participatif, tenu un carnet de dessin relatant l’évolution des travaux mais également la vie de chantier, les échanges entre ouvriers, client et architecte.
    Lieu de travail
    Mazunte OAX
    Mexique
    Juin 2014
    999 - Étranger
    Maître d’ouvrage
    El Rancho de la Moringa - Centre de permaculture
  • Conception et construction d'un atelier de permaculture et une maison d’hôte en briques, pierres, bambou et pisé (terre crue)
    Terrasse au primer étage, charpente en bambou
    Lieu de travail
    Construire c’est détruire Au coeur de la forêt tropicale de Mazunte, au sud-ouest du Mexique, La Apoteka accueille un atelier et un local à outil au rez-de-chaussée, une chambre d’hôte et une terrasse à l’étage. Construire un édifice dans la forêt tropicale signifie déranger une certaine harmonie. La responsabilité de l’architecte est aussi de se positionner par rapport à l’ordre présent avant le projet. Détruire est inévitable, déranger le moins possible une option, recréer un nouvel équilibre l’objectif. Cela ne signifie pas forcément cacher le projet, l’ordre n’est pas que visuel. Il démarre au moment où l’on creuse les fondations. C’est bien la mission la plus difficile de ce projet au vu de la beauté du lieu. Minimum syndical La Apoteka est faite des matériaux locaux disponibles en grande quantité: fondations en pierre, murs en briques façonnées à la main, charpente en bambous (10% venant du site et 90% d’une exploitation régionale), toiture en feuilles de palmier royal (exploitation régionale et technique vernaculaire traditionnelle dans la région), sol en terre battue (pisé). Construire avec les matériaux locaux, c’est la première condition pour prétendre à un certain ordre du lieu. Le génie du lieu n’est pas simplement une donnée esthétique, historique ou symbolique. Un projet s’inscrivant dans un site avec harmonie a la capacité d’en révéler les potentiels dans sa matière et ses matériaux avant tout. Trio Les matériaux et les savoir-faire influencent le dessin mais l’inverse est également valable et souvent souhaitable. La Aptokea est le résultat des aspirations d’un client engagé, la persévérance de l’architecte et le savoir-faire d’un maitre maçon. Ce trio est la condition d’un projet réussit. La confiance entre ces trois acteurs s’est construite en même temps que le projet. Mon engagement pour une architecture logique (ou écologique) et l’engagement du client dans la permaculture (agriculture basée sur la compréhension du monde vivant et non sa domination) ont permis d’établir une première relation de confiance. Une fois sur le chantier, la relation avec le maître maçon, s’est faite tout naturellement et en particulier lorsqu’en étant moi-même également ouvrier sur le chantier, la confiance (le respect) mutuelle s’est installée. Alterner la hiérarchie, c’est à dire la questionner est un processus sain et pacificateur car il instaure une relation de confiance naturelle où les choix sont respectés non parce qu’il le faut mais parce qu’ils sont compris, discutés, adaptés. Dans « L’Histoire d’une maison », Eugène Viollet-le-duc, décrit le métier d’architecte tel qu’il pouvait s’exercer à l’époque. L’architecte est sur le chantier, il sait reconnaitre les bons bois de charpentes, il connait l’art de bâtir, ses choix restent connectés à la logique constructive et à celle des artisans présents sur le chantier. C’est en partie en réaction à une dématérialisation de la conception architecturale mais surtout par passion pour la matière que j’oriente mon architecture vers une pratique plus physique, plus empirique où la matière, les matériaux, les techniques et le dessin s’intègrent simultanément au projet et en devient son essence. On ne peut proposer une architecture engagée et de qualité qu’en se concentrant sur quelques projets à la fois et nous prônons à chaque projet un engagement maximum. Bioclimatique La Apoteka est positionnée afin de minimiser la coupe d’arbre, elle se situe proche de l’habitat du gérant, proche du futur étang de collecte des eaux de toiture, et est orientée en fonction du climat. Le climat tropical de Mazunte se traduit par une température quasi constante toute l’année avoisinant les 35°C, un air très humide et une alternance entre saison sèche et saison des pluies où il peut y avoir des vents assez violents bien que le projet soit naturellement protégé par les arbres de la forêt. Au Nord, le projet est complètement ouvert alors qu’au sud, un épais mur de briques dont le calepinage permet de consommer peu de brique tout en créant un faux aplomb vers l’extérieur. Ce détail permet que chaque rangée de briques fasse de l’ombre sur la suivante aux heures les plus chaudes de la journée, maintenant le mur à une température moins élevée. La toiture est réalisée en feuilles de palmier royal permettant d’isoler de la chaleur et d’amortir le bruit, les jours de fortes intempéries. La chambre d’hôte de l’étage est revêtie au sol par 12cm de terre pisée, huilée à l’huile de lin et cirée à la cire d’abeille. Pour la réalisation de ce sol en terre crue, 4 architectes Français venus pour apprendre la technique ont participé au chantier. Pauline Sémon, architecte et artiste a, durant ce mois de chantier participatif, tenu un carnet de dessin relatant l’évolution des travaux mais également la vie de chantier, les échanges entre ouvriers, client et architecte.
    Lieu de travail
    Mazunte OAX
    Mexique
    Juin 2014
    999 - Étranger
    Maître d’ouvrage
    El Rancho de la Moringa - Centre de permaculture
  • Conception et construction d'un atelier de permaculture et une maison d’hôte en briques, pierres, bambou et pisé (terre crue)
    Facade Ouest
    Lieu de travail
    Construire c’est détruire Au coeur de la forêt tropicale de Mazunte, au sud-ouest du Mexique, La Apoteka accueille un atelier et un local à outil au rez-de-chaussée, une chambre d’hôte et une terrasse à l’étage. Construire un édifice dans la forêt tropicale signifie déranger une certaine harmonie. La responsabilité de l’architecte est aussi de se positionner par rapport à l’ordre présent avant le projet. Détruire est inévitable, déranger le moins possible une option, recréer un nouvel équilibre l’objectif. Cela ne signifie pas forcément cacher le projet, l’ordre n’est pas que visuel. Il démarre au moment où l’on creuse les fondations. C’est bien la mission la plus difficile de ce projet au vu de la beauté du lieu. Minimum syndical La Apoteka est faite des matériaux locaux disponibles en grande quantité: fondations en pierre, murs en briques façonnées à la main, charpente en bambous (10% venant du site et 90% d’une exploitation régionale), toiture en feuilles de palmier royal (exploitation régionale et technique vernaculaire traditionnelle dans la région), sol en terre battue (pisé). Construire avec les matériaux locaux, c’est la première condition pour prétendre à un certain ordre du lieu. Le génie du lieu n’est pas simplement une donnée esthétique, historique ou symbolique. Un projet s’inscrivant dans un site avec harmonie a la capacité d’en révéler les potentiels dans sa matière et ses matériaux avant tout. Trio Les matériaux et les savoir-faire influencent le dessin mais l’inverse est également valable et souvent souhaitable. La Aptokea est le résultat des aspirations d’un client engagé, la persévérance de l’architecte et le savoir-faire d’un maitre maçon. Ce trio est la condition d’un projet réussit. La confiance entre ces trois acteurs s’est construite en même temps que le projet. Mon engagement pour une architecture logique (ou écologique) et l’engagement du client dans la permaculture (agriculture basée sur la compréhension du monde vivant et non sa domination) ont permis d’établir une première relation de confiance. Une fois sur le chantier, la relation avec le maître maçon, s’est faite tout naturellement et en particulier lorsqu’en étant moi-même également ouvrier sur le chantier, la confiance (le respect) mutuelle s’est installée. Alterner la hiérarchie, c’est à dire la questionner est un processus sain et pacificateur car il instaure une relation de confiance naturelle où les choix sont respectés non parce qu’il le faut mais parce qu’ils sont compris, discutés, adaptés. Dans « L’Histoire d’une maison », Eugène Viollet-le-duc, décrit le métier d’architecte tel qu’il pouvait s’exercer à l’époque. L’architecte est sur le chantier, il sait reconnaitre les bons bois de charpentes, il connait l’art de bâtir, ses choix restent connectés à la logique constructive et à celle des artisans présents sur le chantier. C’est en partie en réaction à une dématérialisation de la conception architecturale mais surtout par passion pour la matière que j’oriente mon architecture vers une pratique plus physique, plus empirique où la matière, les matériaux, les techniques et le dessin s’intègrent simultanément au projet et en devient son essence. On ne peut proposer une architecture engagée et de qualité qu’en se concentrant sur quelques projets à la fois et nous prônons à chaque projet un engagement maximum. Bioclimatique La Apoteka est positionnée afin de minimiser la coupe d’arbre, elle se situe proche de l’habitat du gérant, proche du futur étang de collecte des eaux de toiture, et est orientée en fonction du climat. Le climat tropical de Mazunte se traduit par une température quasi constante toute l’année avoisinant les 35°C, un air très humide et une alternance entre saison sèche et saison des pluies où il peut y avoir des vents assez violents bien que le projet soit naturellement protégé par les arbres de la forêt. Au Nord, le projet est complètement ouvert alors qu’au sud, un épais mur de briques dont le calepinage permet de consommer peu de brique tout en créant un faux aplomb vers l’extérieur. Ce détail permet que chaque rangée de briques fasse de l’ombre sur la suivante aux heures les plus chaudes de la journée, maintenant le mur à une température moins élevée. La toiture est réalisée en feuilles de palmier royal permettant d’isoler de la chaleur et d’amortir le bruit, les jours de fortes intempéries. La chambre d’hôte de l’étage est revêtie au sol par 12cm de terre pisée, huilée à l’huile de lin et cirée à la cire d’abeille. Pour la réalisation de ce sol en terre crue, 4 architectes Français venus pour apprendre la technique ont participé au chantier. Pauline Sémon, architecte et artiste a, durant ce mois de chantier participatif, tenu un carnet de dessin relatant l’évolution des travaux mais également la vie de chantier, les échanges entre ouvriers, client et architecte.
    Lieu de travail
    Mazunte OAX
    Mexique
    Juin 2014
    999 - Étranger
    Maître d’ouvrage
    El Rancho de la Moringa - Centre de permaculture
  • Conception et construction d'un atelier de permaculture et une maison d’hôte en briques, pierres, bambou et pisé (terre crue)
    Coupe Nord/Sud
    Lieu de travail
    Construire c’est détruire Au coeur de la forêt tropicale de Mazunte, au sud-ouest du Mexique, La Apoteka accueille un atelier et un local à outil au rez-de-chaussée, une chambre d’hôte et une terrasse à l’étage. Construire un édifice dans la forêt tropicale signifie déranger une certaine harmonie. La responsabilité de l’architecte est aussi de se positionner par rapport à l’ordre présent avant le projet. Détruire est inévitable, déranger le moins possible une option, recréer un nouvel équilibre l’objectif. Cela ne signifie pas forcément cacher le projet, l’ordre n’est pas que visuel. Il démarre au moment où l’on creuse les fondations. C’est bien la mission la plus difficile de ce projet au vu de la beauté du lieu. Minimum syndical La Apoteka est faite des matériaux locaux disponibles en grande quantité: fondations en pierre, murs en briques façonnées à la main, charpente en bambous (10% venant du site et 90% d’une exploitation régionale), toiture en feuilles de palmier royal (exploitation régionale et technique vernaculaire traditionnelle dans la région), sol en terre battue (pisé). Construire avec les matériaux locaux, c’est la première condition pour prétendre à un certain ordre du lieu. Le génie du lieu n’est pas simplement une donnée esthétique, historique ou symbolique. Un projet s’inscrivant dans un site avec harmonie a la capacité d’en révéler les potentiels dans sa matière et ses matériaux avant tout. Trio Les matériaux et les savoir-faire influencent le dessin mais l’inverse est également valable et souvent souhaitable. La Aptokea est le résultat des aspirations d’un client engagé, la persévérance de l’architecte et le savoir-faire d’un maitre maçon. Ce trio est la condition d’un projet réussit. La confiance entre ces trois acteurs s’est construite en même temps que le projet. Mon engagement pour une architecture logique (ou écologique) et l’engagement du client dans la permaculture (agriculture basée sur la compréhension du monde vivant et non sa domination) ont permis d’établir une première relation de confiance. Une fois sur le chantier, la relation avec le maître maçon, s’est faite tout naturellement et en particulier lorsqu’en étant moi-même également ouvrier sur le chantier, la confiance (le respect) mutuelle s’est installée. Alterner la hiérarchie, c’est à dire la questionner est un processus sain et pacificateur car il instaure une relation de confiance naturelle où les choix sont respectés non parce qu’il le faut mais parce qu’ils sont compris, discutés, adaptés. Dans « L’Histoire d’une maison », Eugène Viollet-le-duc, décrit le métier d’architecte tel qu’il pouvait s’exercer à l’époque. L’architecte est sur le chantier, il sait reconnaitre les bons bois de charpentes, il connait l’art de bâtir, ses choix restent connectés à la logique constructive et à celle des artisans présents sur le chantier. C’est en partie en réaction à une dématérialisation de la conception architecturale mais surtout par passion pour la matière que j’oriente mon architecture vers une pratique plus physique, plus empirique où la matière, les matériaux, les techniques et le dessin s’intègrent simultanément au projet et en devient son essence. On ne peut proposer une architecture engagée et de qualité qu’en se concentrant sur quelques projets à la fois et nous prônons à chaque projet un engagement maximum. Bioclimatique La Apoteka est positionnée afin de minimiser la coupe d’arbre, elle se situe proche de l’habitat du gérant, proche du futur étang de collecte des eaux de toiture, et est orientée en fonction du climat. Le climat tropical de Mazunte se traduit par une température quasi constante toute l’année avoisinant les 35°C, un air très humide et une alternance entre saison sèche et saison des pluies où il peut y avoir des vents assez violents bien que le projet soit naturellement protégé par les arbres de la forêt. Au Nord, le projet est complètement ouvert alors qu’au sud, un épais mur de briques dont le calepinage permet de consommer peu de brique tout en créant un faux aplomb vers l’extérieur. Ce détail permet que chaque rangée de briques fasse de l’ombre sur la suivante aux heures les plus chaudes de la journée, maintenant le mur à une température moins élevée. La toiture est réalisée en feuilles de palmier royal permettant d’isoler de la chaleur et d’amortir le bruit, les jours de fortes intempéries. La chambre d’hôte de l’étage est revêtie au sol par 12cm de terre pisée, huilée à l’huile de lin et cirée à la cire d’abeille. Pour la réalisation de ce sol en terre crue, 4 architectes Français venus pour apprendre la technique ont participé au chantier. Pauline Sémon, architecte et artiste a, durant ce mois de chantier participatif, tenu un carnet de dessin relatant l’évolution des travaux mais également la vie de chantier, les échanges entre ouvriers, client et architecte.
    Lieu de travail
    Mazunte OAX
    Mexique
    Juin 2014
    999 - Étranger
    Maître d’ouvrage
    El Rancho de la Moringa - Centre de permaculture