PAUL MARQUES, architecte et dessinateur

Au temps où les projets se dessinaient encore sur planche à dessin et pour reproduire un plan l'odeur de l'ammoniaque nous envahissait les narines, commençait mon apprentissage avec la noble forme d'art : l'architecture.

Au début, en tant que dessinateur/collaborateur d'architecte, guidé par l'expérience des collègues, j'absorbais toutes les informations qui m'étaient données avec avidité, et, petit à petit, avec l'expérience acquise j'ai commencé à définir mon propre parcours.

Le désir, le besoin et l'addiction de connaissance ont donné lieu à la paix, à la tranquillité et au plaisir de voir naître et fleurir une idée sur une feuille de papier vide.

À l'accomplissement du cours d'architecture et urbanisme, le vide que je ressentais, malgré l'expérience déjà acquise, a été rempli par la connaissance apportée par les enseignements théoriques que j'ai bue à grandes gorgées.

Aujourd'hui, avec la sérénité, la connaissance et le savoir-faire, à chaque nouveau projet correspond une nouvelle expérience individuelle dans la recherche incessante de la formule parfaite, et, peut-être, de la satisfaction pérenne, celle qu’assouvirait le créateur autant que l'utilisateur en faisant le consensus de tous.

Mais cette formule n'existe toujours pas, donc, étant l'architecture l'art qui provoque les plus distinctes réactions d'amour/haine, elle demeure sereine et indifférente, laissant sa trace indélébile partout dans nos paysages, sur l'environnement et dans notre vie quotidienne, dans une convivialité que tous finiront par accepter plus tôt ou plus tard.

Voilà pourquoi je suis tombé amoureux d'elle et je l'aimerai toujours : l'architecture.