HARCHINOMAK
Diplomé en 2007 de l'ENSAPB, collaborateur pendant quinze ans au sein d’une agence Parisienne puis d'une agence Clermontoise, je me suis établi parallèlement en tant qu'indépendant avec notament un engagement important auprès de la municipalité de Morangis pour laquelle j’ai réalisé plusieurs projets ainsi qu’études architecturales et urbaines. Mon activité se concentre aujourd'hui sur la rénovation énergétique de l'habitat individuel et collectif.
Des hauteurs du Livradois-Forez où je suis installé, je souhaite accompagner le réinvestissement de nos paysages et de nos villages ruraux. Vestiges d'une époque décarbonée, ces lieux sont porteurs d’une inspiration pleine de bon sens pour la transition énergétique, mais aussi sociale et environnementale qui s’amorce . Réduction de l’étalement urbain, circuit court, autoconsommation, réemploi, réseaux de solidarité, commerce de proximité, artisanat, savoir-faire... sont ancrés dans la morphologie de ces territoires qui nous rendent légataires d'arts de vivre à réinventer, tout en permettant à chacun de rouvrir une fenêtre sur la nature. Accoudé à cette ouverture, ressurgit l'évidence et la satisfaction de repenser nos modes de vie, à la fois comme but et comme moyen de cette transition.
Justement, pris à cette rêverie, je ressortais mon vieux vélo. Les mobilités douces ne sont pas l'apanage des villes. Se boucle ainsi la boucle d’un périple qui m’avait conduit jadis à sillonner l'Europe pendant plus d’un an. Ces enjeux étaient inscrits à la lettre du projet Harchinomak : « architecte nomade », dans la volonté de réconcilier les termes de cet oxymore qui vaut bien celui de « développement durable ». Le nomade c’est aussi : celui qui compte avec ses propres forces, qui emporte uniquement ce qu’il peut porter, qui fait « lieu » là où il s’installe, qui traverse le monde sans l’affecter, qui veille à sa direction.