










TERRE FERME réinterprète l’héritage d’une ancienne ferme en pisé sinistrée, pour en proposer une renaissance respectueuse et radicalement contemporaine. Le projet reprend la typologie et la volumétrie d’origine, tout en introduisant un langage matériel et constructif capable de répondre aux enjeux d’aujourd’hui : sismicité, performance thermique, pérennité et ancrage patrimonial.
L’architecture joue ici avec le contraste des époques.
Côté rue, la façade reprend la modénature de la ferme historique, dialoguant avec le périmètre protégé des constructions en terre crue du vieux Mions. Mais dès que l’on franchit le porche de l’ancienne grange au sud, l’écriture change et la lumière s’invite à travers de généreuses ouvertures.
À l’intérieur comme à l’extérieur, la composition se construit autour d’une sobriété assumée : pisé brossé, charpente bois massif apparente, béton en soubassement et encadrements bouchardés. Ces matières brutes s’ajustent sans artifice, révélant la beauté de leurs textures, leurs irrégularités, leur authenticité.
Le projet assume pleinement son hybridation constructive.
Les façades Est, Sud et Ouest, baignées de lumière et sans masque solaire, sont réalisées en pisé structurel, exploitant ses qualités hygrothermiques naturelles tout en réaffirmant la mémoire constructive de la ferme originelle.
À l’inverse, les façades Nord et celles protégées sous le porche, moins exposées en hiver, adoptent une ossature bois revêtue d’un bardage naturel : une manière d’intégrer une forte épaisseur d’isolation biosourcée tout en participant au contreventement sismique de l’ensemble.
TERRE FERME devient ainsi un manifeste : une architecture qui conjugue héritage et innovation, terre et bois, épaisseur et légèreté, au service d’un habitat contemporain, bioclimatique et profondément enraciné dans son territoire.