
« Comment étendre une maison pavillonnaire ? »
Lieu
Le projet est situé dans un lotissement arboré des années 90, les maisons sont couvertes de tuiles et revêtues d’enduits de teinte claire. La parcelle de forme triangulaire s’ouvre au Sud-Ouest sur un vaste jardin planté, on y accède depuis l’angle Nord-Est.
Usages
Il s’agit d’aménager une chambre au rez-de-chaussée, qui en est dépourvu, de déplacer le salon pour l’orienter sur le jardin tout en créant une entrée avec rangements et sanitaire. La forme du projet découle de deux opérations ; elle s’aligne sur la largeur de l’existant (débord de toiture et murs) et s’implante à trois mètres de la limite parcellaire Est (règle PLU). Il en résulte un plan triangulaire où s’organisent simplement les espaces : l’entrée, discrète, dans la partie la plus étroite et le salon, ouvert sur le jardin, dans la partie la plus large. Le sanitaire et les rangements forment un volume indépendant qui organise les deux espaces sans les cloisonner ; le jardin est ainsi visible dès l’entrée. L’extension et la maison communiquent par l’ouverture laissée libre de l’ancienne baie vitrée. La porte d’entrée de la maison permet désormais d’accéder à la nouvelle suite parentale : dressing, bureau, salle d’eau. Une large baie accordéon fait communiquer le jardin et la terrasse avec l’extension ; au grès des saisons, du temps et des besoins, le séjour se transforme oscillant entre espace intérieur et extérieur.
Construction
L’extension s’appuie sur les codes des maisons alentour (mur enduit, tuile canal) tout en engageant une posture singulière vis-à-vis de son contexte (forme triangulaire et large ouverture sur le jardin). La culture constructive pavillonnaire est interrogée ; une isolation extérieure (sarking) permet de laisser visibles les matériaux : la brique, les pannes, les chevrons et les voliges qualifient l’architecture. Le projet s’extrait ainsi subtilement des standards pavillonnaires pour offrir un espace de vie flexible et ouvert.